Favoriser l’intraprenariat, c’est permettre à ses collaborateurs de penser, agir et innover comme des entrepreneurs… tout en restant au sein de l’entreprise. Ce modèle, de plus en plus prisé, offre un double avantage : stimuler la créativité en interne et faire émerger des projets à fort potentiel, sans que les talents aient besoin de partir pour innover.
Mais développer l’intraprenariat ne se décrète pas. Cela nécessite un cadre, des outils et surtout, un état d’esprit tourné vers la confiance et l’autonomie. Voici les leviers concrets pour l’encourager efficacement.
Identifier les bons profils et valoriser les idées
Sommaire
L’intrapreneur n’est pas forcément le plus haut placé ni le plus ancien. C’est souvent un collaborateur curieux, proactif, capable de repérer un besoin ou une opportunité, et prêt à sortir des sentiers battus. Le rôle de l’entreprise est de créer un environnement où ces profils peuvent s’exprimer librement.
Pour cela, il est essentiel de mettre en place des canaux de remontée d’idées : boîtes à idées digitales, hackathons internes, ateliers d’idéation, plateformes collaboratives… Des acteurs comme Yumana, spécialisés dans la gestion de l’innovation participative, accompagnent les entreprises dans la mise en œuvre de ces dispositifs pour valoriser chaque initiative interne. Chaque salarié doit sentir que son initiative peut être entendue et prise au sérieux. Découvrez comment encourager l’intraprenariat au sein de votre organisation.
Mettre à disposition du temps et des ressources
Une des clés du succès de l’intraprenariat, c’est le temps dédié. Un salarié ne peut pas développer un projet innovant s’il est absorbé à 100 % par ses missions habituelles. Certaines entreprises offrent jusqu’à 10 ou 20 % du temps de travail pour les projets personnels internes, à la manière du célèbre “20 % time” de Google.
Mais le temps ne suffit pas. Il faut aussi accompagner les intrapreneurs avec des moyens concrets : accès à des experts, mentorat, budget test, soutien logistique… Sans ces leviers, même la meilleure idée peut échouer à franchir le cap de l’expérimentation.
Créer un cadre structurant mais non bloquant
L’intraprenariat ne signifie pas “tout est permis”. Il a besoin d’un cadre clair pour fonctionner : quelles sont les limites, les objectifs, les étapes de validation ? Quels sont les critères pour passer du concept au test terrain, puis à l’intégration réelle dans les activités de l’entreprise ?
Un processus souple mais lisible est indispensable pour éviter l’essoufflement des initiatives. Trop de rigidité décourage. Trop de flou désoriente. Le bon équilibre permet aux idées de mûrir sans tomber dans la bureaucratie.
Valoriser les échecs comme des apprentissages
Tous les projets intrapreneuriaux ne réussissent pas. Et c’est normal. Ce qui compte, c’est que l’échec ne soit pas perçu comme un frein, mais comme une étape de l’innovation. Pour cela, l’entreprise doit instaurer une culture de droit à l’erreur, où l’expérimentation est encouragée et le retour d’expérience partagé.
Mettre en lumière les apprentissages, même issus de projets non aboutis, permet de capitaliser collectivement et d’améliorer les démarches futures.
Une dynamique bénéfique à long terme
Développer l’intraprenariat, c’est investir dans une intelligence collective en mouvement, qui transforme les collaborateurs en acteurs du changement. Cela renforce leur engagement, dynamise la culture interne, et fait émerger des solutions innovantes, souvent bien plus alignées avec les réalités du terrain.
À condition de poser un cadre clair, d’offrir du temps, des moyens et de la reconnaissance, l’intraprenariat devient un moteur puissant de transformation pour l’entreprise.